En forte hausse depuis près d’une décennie, le marché immobilier a connu de profonds bouleversements depuis la crise COVID. Les attentes des acquéreurs ont radicalement changées, avec une forte envie de quitter les environnements très urbanisés pour profiter de plus de verdure. Les prix ont également été profondément impactés par les crises successives, provoquant des changements majeurs dans certaines régions de France. Pour mieux comprendre les principales tendances actuelles, Propriétés-Privées vous livre quelques chiffres clés de cette année 2023.
1. Près de 60% des Français sont propriétaires de leur logement
S’ils étaient environ 50% à posséder leur logement en 2015, les Français sont maintenant 60% à être propriétaire de leur résidence principale (17,6 millions). Parmi eux, près de 65% ont terminé de rembourser leur emprunt immobilier. Mais depuis la fin d’année 2022, cette tendance semble stagner voire s’inverser. Avec la difficulté d’obtenir un prêt, les plus jeunes sont contraints de rester locataire plus longtemps.
2. Un ralentissement des ventes
Après l’effet post COVID et une explosion du volume des ventes immobilières, ces dernières semblent ralentir. Depuis le début du troisième trimestre 2021, le nombre de transactions baisse légèrement, surtout dans l’ouest et le nord de la France. Pour autant, le marché immobilier reste très dynamique avec un volume de vente de 1 109 000 enregistré pour 2022.
3. Une forte hausse des prix immobiliers en province
Si Paris a longtemps connu les plus fortes hausses, ce sont les régions de l’ouest et du sud de la France et la Bretagne qui ont le plus progressé ces 5 dernières années (+35% contre +26% dans le reste du pays). Pour autant, depuis le début de l’année 2023, cette hausse des prix commence à s’infléchir. On observe une légère baisse des prix (-06% sur tout le territoire) avec un rééquilibrage du marché favorable aux acheteurs. Cela s’explique par la montée de l’inflation comme par la prise en compte désormais systématique des coûts annexes du logement : dépenses d’énergie, de rénovation, etc.
4. Plus de maisons que d’appartements
En France, le parc immobilier compte 55% de maisons pour 45% d’appartements. Ces chiffres sont variables, d’une région à l’autre mais montrent à quel point les Français sont attachés à leur projet d’habitat individuel. Pour autant, la tendance à l’agrandissement observée en 2015 semble disparaître. En 2023, les logements sont plus compacts avec une moyenne de 78 mètres carrés pour les appartements et 90 mètres carrés pour les maisons.
5. Le marché de l’ancien gagne en dynamisme
Après avoir ralenti en 2020, à la sortie de la crise COVID, le marché de l’ancien connaît à nouveau une hausse. On observe un nombre de transactions de +14% en 2021. Cela s’explique en partie par l’arrêt des constructions pendant les confinements puis par un second ralentissement depuis fin 2022 suite à la hausse de l’inflation. En 2023, le parc immobilier est d’ailleurs considéré comme vieillissant : 30% des résidences principales datent d’avant 1949, 65% ont été construites entre 1949 et 1999 et 5% seulement sont plus récentes.
6. Un nombre de crédits immobiliers en baisse
Si les taux d’emprunt immobilier n’ont cessé de diminuer entre 2015 et 2020, ils sont désormais repartis à la hausse. En juillet 2023, ils sont de 3,6% sur 15 ans, 3,8% sur 20 ans et 4% sur 25 ans.
7. Des taux de crédit assez hauts
Depuis 2008, le taux des crédits immobiliers a été divisé par 2. Ceci explique sans doute la hausse de 2,2% de l’encours de crédits à l’habitat qui s’établit à 927 milliards en 2014.
8. Une mobilité constante
Les Français étaient 7,3% à avoir déménagé entre 2011 et 2013. Ils sont 7,8% à avoir quitté leur logement entre 2020 et 2023. Les moins de 30 ans sont les plus concernés avec un taux de déménagement de 34%. Ce taux est de 18,2% pour les 30-49 ans. Les propriétaires sont moins de 3% à avoir changé de logement pendant cette période.
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